Construire un pont entre le monde académique et l’industrie : le défi de Dassault Systèmes !
Dassault Systèmes développe des partenariats avec le monde académique depuis plus de 40 ans. Aujourd’hui, plus de 8 millions d’étudiants dans 40 000 écoles utilisent les solutions de l’entreprise dans le cadre de leurs apprentissages.
L’usage de solutions industrielles dans l’enseignement permet de former les étudiants au plus près des besoins en compétences et nouvelles pratiques de l’industrie.
Explications avec Valérie Ferret, Vice-Présidente du département éducation de Dassault Systèmes.
Quel est le profil des ingénieurs recherchés aujourd’hui par les industriels ?
Valérie Ferret : Tout d’abord, il est nécessaire de rappeler le besoin croissant d’ingénieurs en France, dans le cadre des grandes transformations industrielles liées notamment à la transition environnementale et énergétique. Ce besoin est bien mis en avant par le diagnostic « France Ingénierie 2030 » qui prévoit une carence de 20 000 ingénieurs dans de nombreux domaines. Il est donc impératif de renforcer l’attractivité de nos métiers le plus tôt possible auprès des jeunes et notamment des jeunes femmes qui s’orientent encore trop peu vers les sciences et l’ingénierie, qui ont pourtant un rôle sociétal essentiel.
Aujourd’hui, toutes les industries vivent des transformations majeures et complexes : que ce soit l’avion bas carbone pour l’aéronautique, l’électrification et la connectivité pour le secteur automobile, ou encore la médecine de précision. Ces transformations ont en plus un impératif de rapidité, dans le cadre d’une logique de marché globalisé, et d’obligations réglementaires. Pour résumer, les ingénieurs doivent résoudre ensemble, plus vite, des problèmes plus complexes.
Comment accompagnez-vous cette nouvelle génération d’ingénieurs ?
Valérie Ferret : Le déploiement de nos solutions dans l’industrie transforme profondément les métiers. Dès les débuts de Dassault Systèmes, alors que nos technologies de modélisation en 3D remplaçaient les processus de travail basés sur des planches à dessins industriels, nous avons développé des partenariats avec le monde académique pour permettre de former à ces nouvelles méthodes. Aujourd’hui, les enseignements de CAO (conception assistée par ordinateur) et FAO (fabrication assistée par ordinateur) sont des standards dans toutes les écoles d’ingénieur.
Avec l’intelligence artificielle, la transformation des métiers va être encore accélérée.
En effet grâce à nos solutions, certaines fonctions qui étaient avant le ressort d’experts deviennent plus accessibles à des personnes non-expertes.
Par exemple, les méthodes d’analyse de cycle de vie (ACV) des produits sont désormais accessibles aux ingénieurs en charge de la conception des produits. Ces ACV sont proposées automatiquement lors de la conception du produit, et permettent à tout concepteur de choisir de meilleures alternatives de matériaux, de fournisseurs, ou de procédés de fabrication pour réduire l’impact environnemental du produit. Aussi, la collaboration des ingénieurs ne s’effectue plus seulement au sein de la R&D et des fonctions techniques, mais avec toutes les fonctions de l’entreprise grâce aux plateformes collaboratives comme la 3DEXPERIENCE. Par exemple, les ingénieurs ont un accès en temps réel aux coûts et à la disponibilité des matériaux de la direction achat, pour pouvoir concevoir les produits les plus performants d’un point de vue fonctionnel, mais également financier. Le processus d’innovation est continu entre tous les départements de l’entreprise et cela change profondément la mission et les pratiques de collaboration de tous les corps de métiers.
Déployer des solutions industrielles, comme la plate-forme 3DEXPERIENCE, dans les écoles permet de mieux former aux pratiques actuelles de l’industrie, mais aussi de mieux anticiper et préparer la transformation des métiers.
Justement, quelle place prend la plate-forme 3DEXPERIENCE dans la formation des ingénieurs ?
Valérie Ferret : La plate-forme 3DEXPERIENCE est déployée à différentes échelles dans les écoles. Pour certaines, il s’agit encore de former leurs élèves ingénieurs à la conception et la fabrication assistée par ordinateur, avec un déploiement à l’échelle des cours. Pour d’autres, il s’agit d’intégrer de nouvelles disciplines dans les cours, à l’image de l’exemple que je prenais sur l’analyse de cycle de vie, et ainsi de transformer leurs enseignements de la conception à l’écoconception. Pour d’autres encore, il s’agit de développer de nouvelles formations sur des disciplines qui évoluent très rapidement, avec une forte demande de l’industrie, comme l’ingénierie des systèmes (avec l’approche système de systèmes).
Ces déploiements ambitieux permettent la formation aux compétences qui sont attendues par les industriels : savoir collaborer efficacement entre disciplines pour pouvoir résoudre ensemble, plus vite, des problèmes plus complexes.
Comment cette évolution est-elle déployée dans l’enseignement ?
Une initiative telle que Course en Cours permet de préparer les jeunes à ces collaborations entre les mondes industriels et académiques pour mieux anticiper la transformation des métiers, dans un contexte de transition écologique et de digitalisation.